
Tous les moyens sont bons pour s’attaquer aux amas graisseux indésirables qui alourdissent et enlaidissent nos corps. Après le bistouri des techniques chirurgicales et la seringue de la lipoaspiration, le froid est l’autre ennemi efficace de nos excédents graisseux. Comment est cette technique qui l’exploite ?
Le principe de la cryolipolyse
Ne plus enlever directement les amas de graisse par des méthodes certes radicales mais qui blessent la peau comme le font le bistouri et les canules mais les forcer à partir en suivant la voie naturelle qu’est le système lymphatique, tel est le principe de la cryolipolyse. La technique qui a pour objet la réduction non invasive des cellules graisseuses sous-dermiques consiste à tuer celles-ci au moyen d’un applicateur-ventouse qui diffuse sur les zones ciblées un froid pouvant aller jusqu’à -10 ° et qui de ce fait déclenche une apoptose. Les adipocytes mortes sont naturellement drainées par la voie lymphatique ou se condensent. Cette technique s’inspire des cas des cavalières victimes de la fonte de la graisse sous-cutanée lors des chevauchées hivernales.
Les destinataires de cette solution
La crylolipolyse ne s’adresse ni aux obèses ni aux femmes enceintes. Il faut comprendre en effet qu’elle n’atteint pas les zones viscérales. Par ailleurs, elle est prohibée pour les individus souffrant d’une hernie, de la cryoglobulinémie ou de la maladie de Raynaud. Les zones du corps habituellement traitées sont le double menton, les ailes d’ange du dos, les bras, les poignées d’amour, le ventre, les fesses, les cuisses et les genoux. Pour en bénéficier, il faut s’apprêter à dépenser entre 150 € et 600 € par zone suivant que l’on s’adresse à un institut de beauté ou à un médecin esthétique.
Résultats et suites post-traitement
Ce type de traitement par le froid qui s’appelle aussi « Coolsculpting » dure environ 60 minutes et l’élimination des cellules adipeuses détruites prend entre 3 et 8 semaines, donc les résultats qui comprennent aussi la rétraction de la peau s’apprécie après cette période. Il ne faut pas s’étonner de découvrir des petits désagréments comme l’engourdissement, les œdèmes et les rougeurs locales quelques jours après l’intervention. Ils disparaîtront. Les complications comme les brûlures, les hernies inguinales et les hyperplasies paradoxales sont rares puisque normalement, le spécialiste qui pratique le coolsculpting aura respecté tout ce qui est limite et précautions intéressant la technique et le patient qu’il aura d’ailleurs correctement examiné avant l’intervention.
Pour éviter les solutions chirurgicales en voulant se débarrasser des superflus de graisses localisés, la méthode du froid extrême est idéale. Etant toutefois considérée par la Haute Autorité de santé comme risquée en l’absence de mesures de protection de la santé du patient et d’une normalisation de l’instrument utilisé, l’intervention est à demander à un spécialiste reconnu fiable.