
Quand une femme va chez le chirurgien esthétique pour agrandir le volume de ses seins, le procédé d’augmentation mammaire qui lui sera proposé sera chirurgical et concernera la pose de prothèses à partir du moment où le résultat souhaité se traduit par une différence notable entre le volume actuel des seins et le volume à obtenir. Que faut-il savoir à propos d’une telle solution ?
Les préalables de l’augmentation mammaire chirurgicale
Une telle opération ne se décide pas sans un examen de l’état général de la patiente et un bilan mammaire sérieux. Aussi se précède-t-elle de deux consultations préopératoires. Durant la première, des photographies médicales sont réalisées à des fins d’analyse après que la patiente ait confié au praticien ses motivations, ses craintes et ses attentes. Si elle a déjà atteint l’âge de 35 ans ou apparaît prédisposée au cancer, le chirurgien lui fait faire une mammographie. La seconde consultation a lieu 15 jours après la première. La pose d’implant est un acte chirurgical qui demande une préparation des semaines à l’avance. Les conditions d’en bénéficier au jour J sont l’arrêt de la prise de tabac au moins 2 mois avant l’opération, l’arrêt de la contraception orale 1 mois avant et l’arrêt de la prise d’aspirine, d’anti-coagulants et d’anti-inflammatoires 15 jours avant. Ce qu’on doit prévoir en plus, c’est deux semaines d’arrêt de travail à demander à l’avance. La patiente viendra avec un soutien-gorge sans armature et s’ouvrant par le devant.
Le déroulement de l’intervention
L’augmentation mammaire par pose d’implants est une opération délicate qui va nécessiter une hospitalisation de 24 heures. Si l’augmentation visée est assez légère, l’anesthésie qui va avec peut être simplement locale avec éventuellement l’ajout d’un neuroleptanalgésique destiné à accélérer la récupération. Autrement, il faut s’apprêter à subir une anesthésie générale qui, généralement quand même, est bien supportée par une candidate qui a passé la première barrière après les consultations. L’implant est inséré derrière la glande mammaire à travers une incision discrète que la praticien réalise sous le sein, au niveau de l’aisselle ou autour de l’auréole. Après l’opération, un pansement compressif va maintenir la nouvelle forme des seins en place pendant 24 heures puis sera retiré. L’intervention dure en principe une soixantaine de minutes. S’il est suivant les procédés récentes et posé dans un environnement sain, l’implant mammaire a une durée de vie de vingt ans, voire plus.
La réalité post-opératoire
Le retour à la maison se fait dès le lendemain de l’opération, voire le jour même si le chirurgien l’estime raisonnable. L’opérée doit s’attendre à ce que ses seins gonflent un peu plus que le résultat visé au début mais doit être rassurée en sachant que ceux-ci retrouveront les dimensions normales après une quinzaine de jours. Durant les 6 premières semaines, le port d’un soutien-gorge renforcé par une bande de contention est obligatoire. Les douleurs s’estomperont au bout de 3 jours et un peu plus si les implants ont été positionnés derrière le muscle mammaire, posés en dual plan d’après le terme technique approprié, et le gêne disparaîtra au fur et à mesure des semaines qui suivent. Il va sans dire que la bénéficiaire de l’augmentation mammaire ne doit pas dormir sur le ventre pendant les premières semaines. Le chirurgien devrait lui conseiller des mouvements des bras à faire à partir de quelques jours après l’intervention afin de prévenir la rétraction musculaire.
Le recours au prothèse mammaire s’impose lorsque l’augmentation mammaire souhaitée est importante. Son implantation est une opération chirurgicale qui demande une brève hospitalisation. Il est à noter que cette solution de chirurgie esthétique n’est pas remboursée par la sécurité sociale tant qu’elle n’est pas réparatrice et qu’alors, la candidate ne doit pas s’attendre à se voir prescrire un arrêt de travail.