
A l’instar de presque tous les domaines d’activité, celui de la médecine profite de la grande étendue des possibilités offerte par la matière plastique dans la fabrication de pièces techniques. Quelques exigences s’imposent toutefois au niveau des conditions de fabrication de cette matière par la plasturgie médicale.
Les innombrables possibilités offertes par les polymères
Qu’est-ce qu’on ne peut pas faire avec le plastique et quel aspect ne peut-il pas prendre ? Selon le type de pièce qui a besoin d’être créé, un polymère donné peut être transformé en plastique dur, cassant, souple, flexible, transparent, opaque, rugueux, lisse, léger, lourd etc. Il existe une pluralité de techniques permettant de le façonner. Parmi les plus courants, on peut citer le thermoformage, le moulage, le calandrage, l’extrusion, le rotomoulage, l’injection thermoplastique et récemment, l’impression 3D. Grâce à ces possibilités, le secteur médical a pu remplacer un certain nombre de matières, dont le verre, le métal et le céramique, par le plastique dont la production est par ailleurs moins onéreuse et qui est plus sécurisant en termes de conditions sanitaires.
La plasturgie dans le secteur médical
Les critères exigés pour le plastique médical ne sont pas forcément identiques à ceux demandés dans des domaines comme la mécanique et l’électronique. Les exploitations médicale et pharmaceutique du plastique requièrent en effet que ce dernier jouisse d’une stabilité chimique sans faille, du moins tant qu’il concerne le packaging. Son contact avec la substance médicamenteuse ou pharmaceutique ne doit en effet pas provoquer la dénaturation de celle-ci. La stabilité physique est également exigée, c’est-à-dire sa capacité à résister aux changements de températures importants et aux irradiations. En règle générale, la transformation du plastique pour la médecine ne doit pas non plus faire intervenir des additifs, lesquels sont souvent agressifs pour la santé de l’homme.
Des révolutions apportées dans le domaine médical par les polymères
De nombreuses améliorations touchant à la vie des patients ont été apportées et seront apportées par les évolutions de la plasturgie dans le secteur médical. Face à la résistance opposée par certaines infections fongiques rendant les antibiotiques inefficaces par exemple, des chercheurs sont en train de travailler sur des nanoparticules en polymère biodégradable afin de résoudre le problème. L’espoir d’avoir une prothèse de membre personnalisée au point de s’adapter parfaitement à un patient se matérialise avec l’impression 3D. Le problème des prothèses fragiles a par ailleurs trouvé sa solution dans l’utilisation du polymère thermoplastique PolyEtherKetone (PEEK) qui est biocompatible et hautement résistant.